Nécessité ou Rigidité: La France Envisage de Nouveaux Confinements COVID-19

Après un petit répit, la France, comme les autres pays touchés par le COVID-19, les confinements pourraient redevenir la norme car la sécurité sanitaire et les impératifs économiques, sont confrontés à un difficile dilemme qui reste sans réponse. Explications.

Qu’ils soient professionnels du spectacle, restaurateurs, gérants de brasserie ou de débits de boissons, directeurs de salles de sports ou organisateurs d’évènementiels, VTC, forains,...instinctivement, d’aucuns plaindraient, devant les restrictions imposées qui passent souvent par la fermeture temporaire des établissements, l'annulation de manifestations, ces professionnels entravés dans leur liberté d’exercer leur activité.


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La raison : le risque de propagation du Covid-19, devenu aujourd’hui un élément quasi-quotidien de nos existences. Et d’émerger alors deux visions totalement opposées ou du moins difficilement conciliables de la gestion du virus.

Survie et Ascèse

D’abord celle de professionnels lourdement handicapés par le confinement printanier et à ce jour menacés par les nouvelles restrictions visant à limiter les plages horaires d’ouverture qui appellent à plus de souplesse et de la part des pouvoirs publics au nom de leur survie.


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De l’autre côté, un conseil scientifique affirmant que la propagation du virus est démultiplié dans les espaces fermés et accueillant un marge public, masque ou pas masque. Deux visions donc : celle de la nécessité de continuer à travailler pour éviter la faillite ; celle de la rigidité qui prône une ascèse sociale au nom de la santé publique.

Or le dilemme est ici cornélien car les deux positions se défendent et s’entendent. La première renvoie d’une part à la liberté d’exercer une activité professionnelle associée à la nécessité d’accueillir du public pour assurer la pérennité de l’activité.

La seconde renvoie quant à elle à la volonté d’éviter la diffusion d’une virus à travers la population alors que le nombre de contamination dans l’Hexagone a bondi en quelques jours. Rares sont ceux à avoir imaginé que le coronavirus mettrait les sociétés occidentales dans une telle impasse ou face à de telles interrogations.


La Vésubie Pense au Monde

Privilégier la santé publique ou l’activité économique sachant que la seconde finance aussi la première mais que celle-ci ne peut en aucun être négligée ou balayée d’un revers de main.

Colère et Interrogation

Là encore, le problème ne concerne pas seulement la France car en Angleterre nombreux sont les élus à contester les mesures proposées par le Premier Ministre Boris Johnson. Et il est fort à parier que la colère parmi les diverses sphères professionnelles commence à se répandre à la même vitesse de la virus.

Et pour cause. Or à ce jour, il apparaît que les mesures prises, à savoir port du masque, lavage des mains et distanciation sociale, ne sont pas suffisantes pour entraver sa progression dans un contexte de relance impérative de l’économie mondiale. Se pose alors une question : Que faire ?

C’est bien la seule interrogation qui vaille à ce jour. Et le drame de continuer à se jouer dans un contexte ubuesque, presque kafkaïen car malgré les mesures proposées et appliquées, malgré les plans de relance engagées, malgré des populations globalement promptes à appliquer les mesures sensées entraver la progression du virus, celui-ci continue à progresser au grand désespoir de nombreux professionnels.

Surprise par la dimension inédite du virus, l’Humanité semble comme démunie pour faire face à ce qui pourrait être aussi le premier virus d’une longue série à venir.


Le Covid-19 et le Triptyque

Et nos sociétés contemporaines si promptes à avancer des solutions de tous ordres sont tombées dans le piège de l’impuissance qui nous renvoie à la question précédente : Que faire ? Et bien...On ne sait pas.

 

Bio: Olivier Longhi possède une vaste expérience en histoire européenne. Journaliste chevronné avec quinze ans d’expérience, il est actuellement professeur d’histoire et de géographie à la région de Toulouse en France. Il a occupé divers postes dans le domaine de l'édition, notamment ceux de chef d'agence et de chef de l'édition. Journaliste, blogueur reconnu, éditorialiste et chef de projet éditorial, il a formé et dirigé des équipes éditoriales, a travaillé comme journaliste pour différentes stations de radio locales, consultant en presse et en édition et consultant en communication.

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