Paquet de Stimulation d'un Milliard de Dollars de Macron - Pragmatisme ou Vision

La pandémie de coronavirus et ses conséquences économiques et sociales ont poussé l’exécutif à proposer un plan de relance d’envergure. Clairement pro-entreprise, celui-ci est présenté comme un modèle de pragmatisme. Mais ce-dernier ne s’affranchirait-il pas une vision plus ample des décennies à venir?

Le pragmatisme peut-il tenir lieu de politique ou d’idéologie ? C’est la question qui se pose alors que le Président de la République a largement dépassé les trois ans de mandat mais est encore loin de l’échéance de mai 2022. 


Beltway Insider: Trump/Rallies, Biden Boost, Navalny Poisoned, Jobs, Portland/Protests, COVID Totals, Election

Entre croissance économique florissante brisée sur les écueils du coronavirus et plan de relance destiné à sauver l’économie française en donnant un quasi blanc-seing aux entreprises, le Président Macron, a non seulement affiché sa préférence, mais a aussi rompu avec l’idée de vouloir se réinventer comme proposé durant le confinement.

Les méthodes et les plans avancés ne rompent guère avec l’ancien monde qu’Emmanuel Macron voulait pourfendre pour donner au pays un souffle nouveau.

Reproche et Conséquences

Sauf que le locataire de l’Elysée ne pouvait se douter que le coronavirus anéantirait tous ses espoirs de grandeurs et de puissance tant espérés.


Le Liban Entre Solutions Et Guerre Civile

On ne peut lui faire le reproche de s’être heurté aux effets de la pandémie, il n’est d’abord par le seul, mais on pourrait cependant lui tenir rigueur d’avoir comme apportée comme seule réponse une option plus libérale que sociale, plus entrepreneuriale que salariale.

Certes, d’aucuns argueront que la survie de l’économie est tout aussi impérieuse que nécessaire et que rien ne doit entraver le redémarrage de l’activité. L’argument est valable et séduit un électorat plus proches des thèses libérales que progressistes et à quelques mois de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron a dû juger cette option plus utile.

Mais peut-aussi que le pragmatisme aurait-été de s’interroger sur les désirs profonds des Français en ces temps troublés de pandémie, de menaces sur l’emploi et de craintes réelles sur l’avenir ?


L'axe Européen Change Aalors Que La France Et l'Allemagne Émergent En Tant Que Leaders De L'ue

Sans pour autant négliger l’aspect économique de la situation, un intérêt plus grand apporté aux conséquences sociales et sanitaires générées par la pandémie (mise en évidence de la sous-capacités des hôpitaux, fragilité des établissements d’accueil des personnes âgées, impuissance de l’Education nationale face aux élèves décrocheurs pendant le confinement, inquiétudes des salariés en chômage partiel,....) n’aurait en rien gâché la conception pragmatique de la gestion des affaires de l’État au sens large du terme.

Contraintes et Audace

Certes devant le procès fait au Gouvernement suite à l’annonce du plan de relance qui ne demandait in fine aucune contrepartie aux entreprises bénéficiaires du plan en question, le Ministre de l’Economie, Bruno Lemaire, a admis étudier l’idée d’imposer certaines contraintes aux entreprises.


L’Union Sauvée des Eaux

Mais est-ce que l’annonce à doubler d’une obligation sera suffisante pour gommer l’impression par trop libérale laissée par la décision initiale. A l’heure, où les Français et bien d’autres peuples à la surface de la Terre tentent de se remettre de la pandémie et de ses conséquences, comprennent que les prochaines décennies ne pourront être envisagées comme les précédentes, le pragmatisme aurait peut-être dû se confondre avec une audace bienvenue.

Ainsi, et par exemple, verdir le plan de relance pour se dédouaner de toute indifférence à l’endroit des considérations environnementales n’est pas suffisant. A l’arrivée, si le pragmatisme rime avec gestion de l’urgence, on peut avancer que le plan proposer par le Président de la République et le Gouvernement est globalement, bien qu’imparfait, adapté à la situation.

Mais si le pragmatisme se veut plus ample, alors cela se nomme une vision de demain et d’après demain. Et pour l’heure, le compte n’y est pas.

 

 

Bio: Olivier Longhi possède une vaste expérience en histoire européenne. Journaliste chevronné avec quinze ans d’expérience, il est actuellement professeur d’histoire et de géographie à la région de Toulouse en France. Il a occupé divers postes dans le domaine de l'édition, notamment ceux de chef d'agence et de chef de l'édition. Journaliste, blogueur reconnu, éditorialiste et chef de projet éditorial, il a formé et dirigé des équipes éditoriales, a travaillé comme journaliste pour différentes stations de radio locales, consultant en presse et en édition et consultant en communication.

 

Haute Tease